1926 – LA COMMUNE DE BLAUSASC EST NEE

L’an 1926 marque la naissance de la commune de Blausasc.

L’an 1926 marque la naissance de la commune de Blausasc. C’est en fait précisément le 13 janvier 1926 que le Conseil d’Etat vote la loi prononçant la création d’une nouvelle commune des Alpes Maritimes : Blausasc vient de naître. Même si la décision n’est effective qu’en février, elle  est issue d’un travail et surtout d’une situation qui justifiait la séparation entre Blausasc et Peille.

Géographiquement, tout séparait la future commune de son chef lieu : la distance certes mais surtout le fait que les deux bourgs n’appartenaient pas à la même vallée. Petit à petit, et dès la fin du XIX iéme siècle, ce hameau de Peille met en place les bases de son indépendances : il possède sa propre paroisse, son école et même une salle d’état civil. Le petit village peut survenir seul à ses besoins.

Le 29 juin 1919, pressé par les habitants de Blausasc, le conseil municipal de Peille émet sa demande auprès de la préfecture pour l’érection de la commune. Une pétition signée par la majorité de la population vient renforcer cette action. En novembre, une enquête de commodo et  incommodo auprès des personnes concernées est lancé et comme l’exige la loi. Les suffrages en faveur de la séparation sont largement majoritaires : seul un groupe de démobilisés s’y opposera.

Mais le chemin est long. En 1921, une commission syndicale, composée de notables locaux et notamment du Comte Saïssi de Châteauneuf, est élue. En 1922, le Conseil Général publie ses conclusions : « La future commune possède tous les édifices publics nécessaires, la situation financière est suffisamment assurée et le Conseil Municipal, d’Arrondissement et Général ont émis un avis favorable à la séparation…, entente des habitants…, sur les limites de la nouvelle commune… La population de Blausasc s’élève d’après le recensement de 1921, à 348 habitants… »

Cinq année plus tard, la commune fait ses premiers pas dans l’autonomie et désigne son premier maire que sera Alfred Deleuse. Auparavant, il aura fallu partager les biens entre Peille et Blausasc. La préfecture avait envisagé la question dès 1924. Les biens mobiliers et immobiliers devaient être séparés au prorata des populations vivant dans chaque village. Les édifices,  eux, resteraient de propriété de la commune sur laquelle ils étaient érigés.

Le temps de l’organisation :  Alors que la population s’enthousiasme pour cette nouvelle indépendance, dès 1926, la nouvelle administration s’organise et nomme ses fonctionnaires : le cantonnier municipal, le secrétaire de mairie, le postier et plus tard, les suppléants à la cabine téléphonique. Le règlement de chasse est assez vite adopté afin de régir les terres communales. Et signe de maturité : une mairie annexe est créée en 1936 à la Pointe.

Mais les préoccupations premières de la commune dans ces années furent surtout la recherche d’eau potable et l’amélioration des voies  de circulation et de communication pour les marchandises comme pour les hommes. Dans ce but, l’ensemble de la commune connaît une modernisation sensible : les chemins entre les différents quartiers sont aménagés, la déviation de la route Nice-Turin est votée selon l’ancien tracé du tramway et les rues de Blausasc sont pavées dès 1933. L’année suivante, en 1934, les lavoirs à Vienna et la Pallaréa sont crées. Enfin, en 1940, la commune dépourvue de moulin à huile décide d’en acquérir un, afin de baisser le coût de la production de cet or jaune.

Premier pas vers le développement : c’est en 1923, que le premier pas vers le développement industriel est franchi. A cette date, la cimenterie Vicat s’implante à Blausasc. Une part importante de la population y trouve un emploi et donc un  revenu supplémentaire. C’est grâce à cette activité que le village conserve un dynamisme alors même qu’une majorité de commune rurale se désertifie.

Mais la commune a su exploiter tous ses atouts. Ainsi les grands travaux sont réalisés jusque dans les années quatre-vingt. De 1964 à 1980, c’est le réseau d’eau potable  qui couvre peu à peu tout le territoire. De 1965, à 1975, c’est au tour des réseaux d’assainissement. Puis ce sera l’époque d’un éclairage public performant.

Tirant atout de sa proximité de Nice et de sa campagne agréable, le conseil municipal décidait la construction d’un lotissement en 1973. En flânant à travers les rues du village, depuis toujours et encore aujourd’hui, on ressent une impression paisible.

Depuis, toujours sensible aux problèmes liés à l’environnement, le tri sélectif mis en place avec succès en 2002, une déchetterie communale ouverte chaque samedi et deux stations d’épuration écologique à lits à macrophytes complètent les équipements publics.

 « Tranché de gueules et d’argent, le premier chargé d’une rose, le second d’une molette, de l’un et de l’autre »